L’espace kréyolphone désigne l’ensemble des régions où des langues créoles sont nées et sont parlées. Il s’étend sur quatre grandes zones géographiques : les Caraïbes, l’Océan Atlantique, le Pacifique et l’Océan Indien (CAPI). Cet espace comprend notamment :
– dans les Caraïbes : Haïti, Martinique, Guadeloupe, Dominique, Sainte-Lucie, Trinidad, Jamaïque, Cuba ;
– en Amérique : Guyane, Louisiane, certaines régions du Brésil, Suriname :
– dans l’Océan Indien : La Réunion, Maurice, Rodrigues, Seychelles ;
– dans le Pacifique : Nouvelle-Calédonie, Vanuatu ;
– en Afrique : Guinée-Bissau, Cap-Vert, Sénégal ;
– et d’autres territoires où se sont développées des langues créoles.

Le KIFF est le seul festival au monde qui :
– se consacre spécifiquement à l’espace kréyolphone dans sa globalité ;
– valorise toutes les langues créoles, quelle que soit leur base lexicale ;
– promeut une vision unifiée du cinéma créole, au-delà des frontières nationales ;
– adopte une approche inclusive qui combat activement les discriminations dans le cinéma ;
– fonctionne avec un jury professionnel et un jury étudiant en démocratie participative.

Le KIFF constitue la première concrétisation majeure du concept Kreyollywood.
Il pose les fondations d’une industrie cinématographique créole structurée et rayonnante tout en contribuant à la préservation et à la valorisation des langues et cultures créoles.
Le festival représente une étape essentielle dans la construction d’un écosystème culturel complet pour les artistes de l’espace kréyolphone.

Le festival accepte :
– tous les genres : fiction, documentaire, animation, expérimental ;
– tous les formats : courts, moyens et longs métrages ;
– les œuvres réalisées après le 1er janvier 2019 (cette date évolue d’une année à chaque nouvelle édition) ;
– les productions indépendantes ;
– les films anthropologiques portant sur les cultures créoles…
Pour l’année 2025, deux nouvelles catégories voient le jour :
– la catégorie Metoo Black Voice sur le thème des agressions sexuelles ;
– la catégorie Black Lives Matter Métrages, sur le thème du racisme.

Le festival est ouvert à tous les cinéastes, qu’ils soient ou non originaires de l’espace kréyolphone. Peuvent participer tous ceux qui :
– créent des œuvres authentiques sur les Mondes créoles (sans regard extérieur stéréotypé) ;
– donnent des rôles principaux ou secondaires aux comédiens issus des régions kreyolphones et diasporiques ;
– s’intéressent aux cultures créoles dans une démarche respectueuse et documentée ;
– réalisent des films sur les aires culturelles d’Amérique liées à l’histoire créole (Caraïbes, Amérique du Sud, Louisiane, etc.).

Un film est considéré comme authentique lorsqu’il :
– est réalisé par des créateurs issus de l’espace kréyolphone ou en étroite collaboration avec eux :
– présente les cultures créoles de l’intérieur, sans exotisme ni folklorisation ;
– donne la parole aux personnes concernées plutôt que de parler à leur place ;
– respecte la complexité et la diversité des réalités créoles ;
– contribue à une représentation juste et nuancée de ces cultures.

Le KIFF, comme Ti-Kreyollywood le rendez-vous trimestriel, incarne l’équilibre entre singularité culturelle et portée universelle :
– singularité : il valorise des expressions culturelles uniques, des langues spécifiques et des perspectives particulières issues des Mondes créoles ;
– universalité : il montre que ces histoires singulières résonnent avec des thématiques universelles (amour, famille, quête d’identité, justice) qui touchent tous les publics ;
Cette approche permet de célébrer la richesse des cultures créoles tout en créant des ponts avec d’autres traditions cinématographiques.

Le KIFF fonctionne avec un double système d’évaluation :
– un jury professionnel composé d’experts du cinéma et des cultures créoles :
– un jury étudiant qui fonctionne selon les principes de la démocratie participative et qui offre une perspective jeune et novatrice.
Chaque jury décerne des prix dans des catégories qui lui sont propres.

Paris a été choisi comme lieu initial du festival pour plusieurs raisons :
– sa position de carrefour culturel international :
– sa présence d’une importante diaspora créole :
– son accessibilité pour les cinéastes du monde entier :
– sa capacité à attirer l’attention des médias internationaux :
Cependant, le festival a vocation à devenir hybride (présentiel et numérique) dans le but d’inclure un public situé à des milliers de kilomètres de Paris et de toucher un public toujours plus large.

Le KIFF se positionne comme un festival de niche mais à vocation universelle.
Contrairement aux festivals généralistes ou aux festivals régionaux (caribéens, africains, etc.), il transcende les frontières géographiques traditionnelles et réunit tous les cinémas issus de l’expérience créole. Il crée ainsi une nouvelle catégorie dans le paysage des festivals internationaux.

Chaque édition du KIFF met à l’honneur des personnalités qui ont contribué de manière significative au cinéma créole ou à la valorisation des cultures créoles. Ces invités d’honneur participent à des rencontres privilégiées avec le public et les professionnels. Ils contribuant ainsi au rayonnement et à la légitimation du cinéma créole sur la scène internationale.

Le KIFF propose :
– des projections de films en compétition ;
– des séances spéciales hors compétition ;
– des rencontres avec les équipes des films ;
– des débats sur les enjeux du cinéma créole ;
– À l’avenir : des ateliers pratiques et des masterclass avec des professionnels reconnus.

Le festival a pour objectif explicite de :
– bien que l’utilisation de ces langues ne soit pas obligatoire pour y participer, valoriser les films tournés en langues créoles ;
– encourager l’utilisation des langues créoles comme langues principales dans les productions ;
– contribuer à la normalisation et à la diffusion de ces films ;
– sensibiliser le public à la richesse linguistique et patrimoniale de l’espace kréyolphone ;
– promouvoir le sous-titrage de qualité pour rendre ces langues accessibles à tous.

Le festival s’engage activement à :
– combattre les stéréotypes et la sous-représentation des acteurs noirs français ;
– promouvoir des rôles complexes et nuancés pour les comédiens issus de la « diversité » ;
– valoriser des récits authentiques qui défient les narratifs dominants ;
– créer des opportunités pour les talents émergents souvent marginalisés ;
– sensibiliser l’industrie cinématographique aux enjeux de représentation.

Ces deux initiatives s’attaquent à une discrimination vieille de 75 ans : l’exclusion systématique des films créoles des salles de cinéma en France hexagonale. Car, malgré leur qualité et leur richesse culturelle, ces œuvres n’ont historiquement pas eu accès au circuit de distribution traditionnel. Le KIFF et Ti-Kreyollywood réparent cette injustice en créant des espaces dédiés de projection en salles et en donnant ainsi une visibilité légitime à ces créations.

Le festival ambitionne de :
– devenir un événement majeur du calendrier cinématographique international ;
– développer sa dimension hybride afin de toucher un public mondial ;
– créer un marché du film dédié aux productions créoles ;
– établir des partenariats avec d’autres festivals et institutions culturelles ;
– mettre en place des programmes de formation et de soutien à la création.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
– soumettre un film lors des appels à candidatures ;
– assister aux projections et événements ;
– devenir bénévole pendant le festival ;
– soutenir financièrement l’événement (partenariats, mécénat, dons) ;
– relayer les informations sur vos réseaux.